Femmes en 1ere ligne

Du 4 au 10 mars, NC la 1ère mobilise toutes ses antennes à l’occasion de la semaine internationale des droits des femmes pour sensibiliser le public calédonien. Parmi les programmes proposés : un documentaire événement sur la reconstruction après un viol, « Jeanne, de l’ombre à la lumière ».

Documentaire Itinéraires : « Jeanne de l’ombre à la lumière »
Mardi 07 mars à 20h00

En Nouvelle-Calédonie, une femme sur huit a été victime d’attouchements sexuels, de tentative de viol ou de viol avant l’âge de 15 ans. Comment survivre à un viol ? Comment se reconstruire ? Dans ce film, Jeanne Raboutet raconte le long chemin qu’elle a parcouru pour ne plus être l’ombre d’elle-même, pour enfin sortir du statut de victime et redevenir femme.
Elle a commencé à se reconstruire à travers l’écriture en racontant son histoire sous le pseudonyme de Mafalda. Jeanne a écrit deux romans qui racontent son histoire. Dans Le soleil finit toujours par nous lever, elle raconte le viol et les troubles émotionnels et psychologiques qu’elle a dû affronter. Pardon Madame, son deuxième opus retrace, quant à lui, le procès du violeur et son expérience dans le cadre de la justice restaurative.
Longtemps, Jeanne s’est cachée derrière un pseudonyme pour dire l’innommable. Aujourd’hui, elle a réussi à se reconstruire, elle a repris son travail et elle s’investit au sein d’associations pour partager son histoire avec les femmes victimes de violences physiques et sexuelles.
Mais peut-on pour autant pardonner à son agresseur ? Sur les conseils de son avocate, Jeanne intègre un programme de justice restaurative pour aller à la rencontre de son agresseur. Elle a été la première femme violée à participer à ce programme en Nouvelle-Calédonie.
Passer de l’ombre à la lumière, c’est Jeanne, cette femme déterminée à se reconstruire pour ne pas rester une victime et pour enfin renaître et vivre.

La dernière reine de Tahiti
Mercredi 8 mars à 20h00

Pour la première fois, une fiction retrace l’histoire et le destin de la reine Pōmare IV (1813-1877). Cette reine tahitienne a régné pendant plus d’un demi-siècle, au milieu du XIXe, dans une période de guerre coloniale et d’épidémies. Retour sur un pan de l’histoire de la Polynésie française mal connu.
La fiction retrace la vie de la reine Pōmare IV entre 1828 et 1845. Une histoire reconstituée qui met en avant la singularité de la personnalité d’Aimata, dernière reine ayant régné à Tahiti. Mariée à 10 ans, couronnée à 14 ans, elle n’a de reine que le titre. C’est le révérend Pritchard, anglais, protestant, qui commande. Aimata est jeune, c’est une femme libre, païenne, amoureuse, danseuse… Elle ne veut pas devenir reine, elle « ne veut pas prier leur Dieu ». Elle se battra ardemment pour la liberté de son peuple face aux grandes puissances occidentales.

 

Une programmation spéciale

Durant une semaine, des femmes remarquables et engagées seront mises en lumière sur toutes les antennes. Parmi les rendez-vous : le 8 mars, une émission spéciale Ligne Directe en direct du lycée Dick Ukeiwe avec une discussion interactive sur l’égalité entre les lycéennes et les lycéens ; des « portraits de femmes engagées » de 3 minutes diffusés toute la semaine à 6h55/ 11h55 et 20h05, L’émission radio Destins peu communs du 7 mars consacrée à Aurélie Kohnu ; des femmes remarquables seront également les invitées de Plein cadre toute la semaine ou encore des artistes féminines invitées du Cercle de Midi, le 9 mars.

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